Tamiya Neo Scorcher TT02B

A présent je vais vous parler d’un buggy à 4 roues motrices d’un de nos jeunes membres, voici le Neo Scorcher de Gabriel ! La plate-forme est basée sur le tout nouveau TT02 de Tamiya. Le terme de « TT » ne signifie pas « Tout-Terrain », mais « Touring Trainer » ou « Trail Trainer ». Plus clairement, il s’agit d’un modèle destiné aux débutants mais doté toutefois d’une conception le rendant très efficace sur circuit.

Présentation.
Commençons par la transmission, elle se fait par un cardan central en plastique nervuré, débouchant sur des différentiels à pignons. Les cardans placés dans les roues sont également en plastique, chose assez surprenante car habituellement ces éléments sont en acier. Sans doute pour une question de diminution du coût de fabrication et donc sur le prix final.

L’ensemble de la transmission tourne, et ce n’est pas une surprise, sur des bagues en bronze et en nylon. L’idéal étant de les remplacer par des roulements à billes pour une question d’autonomie accrue, tout comme la vitesse de l’ordre de 5 à 8 %.

Les suspensions sont à double triangulation comme sur une Formule 1, garantissant une grande stabilité et une constance dans la géométrie des roues. Bref, que du top ! Dans un souci de simplification pour le modéliste novice, les bras supérieurs ne sont pas réglables mais fixes. Ceci permet de se familiariser avec le comportement du Neo Scorcher sans prise de tête, tout en encaissant mieux les chocs d’une maladresse de pilotage. Il est toutefois possible de monter des biellettes à pas inversés des fabricants non officiels. D’origine, nous trouvons de vrais amortisseurs hydrauliques, avec un corps en plastique teinté en jaune. Cela fleure bon les années 90.

Concernant la répartition des masses, la batterie est placée à gauche le long du chassis, parallèle au cardan central de transmission. Le reste de l’équipement électronique embarqué se trouve logiquement sur le côté droit, d’ailleurs le moteur bénéficie d’une sorte de carter de protection, mais le plus surprenant étant pour le récepteur enfermé dans un boîtier étanche (à la saleté, pas à l’eau). Ce souci du détail est très appréciable de la part de Tamiya.

Les roues sont des modèles bien connues, comprenant les fameuses jantes à 5 branches de toute beauté, et des pneus à picots standards. La carrosserie présente un profil très aérodynamique, bien plus stylée que celles destinées à la compétition de type « bulldog ». L’aileron gigantesque devrait apporter beaucoup d’appuis à grande vitesse.

En piste !
L’équipement d’origine comprend un moteur type RS-540 de base et un variateur électronique Tamiya de bonne qualité. La puissance modeste permettra de se familiariser avec le comportement du Neo Scorcher et garantir une autonomie correcte. Notre ami Gabriel était venu avec deux batteries au NiMh, d’entrée je suis surpris par la nervosité pour un modèle équipé d’un moteur pareil. Pas de mauvaise surprise, avec les 4 roues motrices le Neo Scorcher est comme sur un rail ! Cependant il est à déplorer un problème dans le mécanisme de direction, les vis ont parfois tendance à se déserrer à l’usage, ce qui n’est pas normal.

La suspension travaille bien, les amortisseurs hydrauliques font leur travail avec efficacité. Etant habitué à des buggys à 2 roues motrices, je suis agréablement surpris par la sortie en virage de ce buggy, l’arrière ne chasse pas, la remise des gaz se fait dans un léger sous-virage des plus rassurant. Et c’est sans doute le but du Neo Scorcher, permettre à n’importe qui de débuter en modélisme avec un chassis efficace, évolutif, et abordable. Avec quelques options bien senties, on se retrouverait avec un buggy compétitif.

Ah j’oubliais, le temps réalisé par Gabriel est de 38,13s pour boucler le tour de notre circuit, ce qui le place pour l’instant à la troisième position de notre « mur des temps ».